jeudi 19 octobre 2017

RÉCONCILIATION FATAH/HAMAS : LA MANŒUVRE RATÉE DE MAHMOUD ABBAS...


Les dirigeants palestiniens nous rejouent leur grande messe d'une énième réconciliation entre les terroristes du Hamas et ceux du Fatah.

Certaines chancelleries occidentales se sont, comme à leur habitude, empressées de saluer cette "fraternisation", occultant au passage le fait que le Hamas est inscrit sur la liste des mouvements terroristes de l'Union Européenne, tout comme elles ont fait mine d'oublier l'issue à chaque fois confirmée de l'échec d'une telle alliance, et de croire que cette fois-ci sera "la bonne"...

Dans cette partie de poker menteur, Israël, par la voix de son premier ministre, a clairement posé ses conditions à l'adoubement de ce "raccommodement" :

1) : Reconnaissance sans équivoque d'Israël 
2) : Désarmement total du Hamas et de toutes les factions terroristes 
Autant de "lignes rouges" que les dirigeants de la bande côtière ne franchiront jamais...

Alors pourquoi cette hypocrite mascarade ? Quels intérêts sert-elle ?

Tout d'abord, elle permet à Mahmoud Abbas d'affirmer son leadership sur l'ensemble de ses congénères, y compris les dirigeants du Hamas qu'il n'a pas hésité à étrangler par son refus de financer la fourniture d'électricité et de régler les salaires des "fonctionnaires" de la bande de Gaza, ainsi qu'à freiner l'ascension de Mohamed Dahlan, rival de plus en plus sérieux, artisan du rapprochement entre les dirigeants gazaouis et l'Egypte d'Abdel Fatah Al Sissi.

Mais le véritable motif inavoué, était surtout de construire un artificiel front palestinien réunifié face à Israël, d'obtenir l'adhésion des principaux acteurs internationaux afin qu'ils pressent l'état Hébreu d'accepter cette nouvelle donne sans contrepartie, sachant très bien ce qu'il en serait, et de lui faire porter la responsabilité d'un échec programmé, ce qui aurait permis au Raïs palestinien de se poser à nouveau en victime de "l'intransigeance israélienne", et de replacer le conflit au cœur de l'actualité internationale.

Sauf qu'il y a une donnée qu'il n'a pas su anticiper : l'administration américaine de Donald Trump qui n'a pas été dupe de ces manœuvres, a immédiatement emboîté le pas de Benjamin Netanyahu en exigeant mot pour mot les mêmes conditions à l'acceptation de ce tantième rapprochement, ce qui lance un énorme pavé dans la mare des manigances palestiniennes, et contrarie grandement un Mahmoud Abbas qui s'imaginait déjà grand gagnant de l'histoire...

Le Hamas ayant déjà répondu qu'il refusait toutes les conditions posées par les USA et Israël, c'est maintenant à ce dernier de pointer du doigt la perfidie palestinienne et de dénoncer les agissements pour le moins sournois du chef de l'autorité palestinienne...

TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE !

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